La Grande Chanel N°5: un Number One
Le Palais de Tokyo accueille l'exposition
"N° 5 Culture Chanel",
du 5 mai au 5 juin.
Retour sur nos impressions, pour le premier jour de l'exposition ... https://5-culture.chanel.com/fr
Quelle agréable surprise ! Le parfum Chanel s'expose dans un musée d'art contemporain.
En vérité, c'est dire si la belle et grande Coco s'adapte à tous les styles, toutes les modes, et tous les arts, au même titre que sa Petite Robe Noire, un éternel indémodable ...
"Le N°5 est un parfum qui vient de loin. Il traverse des pays, des jardins, des livres, des poèmes, des mouvements artistiques où chaque fois il prend la source de la modernité de sa composition". Jean-Louis Froment, Commissaire de l’exposition.
Cette exposition n'est pas que celle d'un parfum, mais de l'univers tout entier de celui-ci, allant des artistes influants de Coco Chanel, aux hommes qui ont partagé la vie de Mademoiselle Chanel, en passant par les courants artistiques comme le DADA et ses dadaïstes comme Marcel Duchamp, Basquiat ou encore Picasso...
Elle révèle quelque part l'essence artistique, iconique et intemporelle du fameux n°5...
Retenez alors les noms de Cocteau, Apollinaire, Man Ray, Dali, Travinsky, des amis poètes, artistes, musiciens qui ont su donner au parfum cette allure.
« ELLE S’ÉTAIT ENTOURÉE D’HOMMES ILLUSTRES ET L’ON VOYAIT SOUVENT AUPRÈS D’ELLE STRAVINSKY, PICASSO, COCTEAU, REVERDY ET SERT. CES AMITIÉS-LÀ MARQUENT UNE VIE. ELLES Y APPORTENT LA GRANDEUR. MAIS ENCORE FAUT-IL Y ÊTRE PRÉPARÉ À LA RECEVOIR. »
MAURICE SACHS À PROPOS DE GABRIELLE CHANEL, DANS « LA FEMME DE LA SEMAINE : CHANEL », FRANÇOIS GIROUD, L’EXPRESS, 17 AOÛT 1956
Le parfum Chanel peut être décrit comme un manifeste, une histoire d'amour, une légende, un paysage d'avant-garde.
Mademoiselle Chanel invente un langage comme étant celui de la modernité.
Ce parfum si novateur, Gabrielle Chanel en fait un manifeste le revêtant de ce qui existe alors de plus moderne : un collage dans l’esprit cubiste…
Elle s'inspire du Cubisme mais aussi de la Renaissance et redessine la silhouette féminine pour la libérer des carcans de l'époque, la Belle époque !
« JE CROIS À LA QUATRIÈME DIMENSION, ET À UNE CINQUIÈME (...) DISAIT COCO. C’EST NÉ DU BESOIN D’ÊTRE RASSURÉE, DE CROIRE QUE L’ON NE PERD JAMAIS TOUT ET QU’IL SE PASSE QUELQUE CHOSE DE L’AUTRE CÔTÉ. »
MARCEL HAEDRICH, “COCO CHANEL”, BELFOND, PARIS, 1987
« ... ELLE SUBSTITUA À L’EMPLOI DES PARFUMS AUX SENTEURS RECONNAISSABLES CELUI D’UN PARFUM À LA SENTEUR INDÉFINISSABLE. IL ENTRE QUELQUES QUATRE-VINGTS INGRÉDIENTS DANS LA COMPOSITION DU N°5, ET S’IL A LA FRAÎCHEUR D’UN JARDIN, RIEN NE PEUT FAIRE QUE CE JARDIN N’AIT UNE SENTEUR INCONNUE. C’EST EN CELA QU’ELLE FAISAIT DATE DANS L’HISTOIRE DE LA PARFUMERIE : LE NUMÉRO 5 AVAIT LE CARACTÈRE SURPRENANT D’UNE CRÉATION ABSTRAITE. »
EDMONDE CHARLES-ROUX, L’IRRÉGULIÈRE OU MON ITINÉRAIRE CHANEL
© EDITIONS GRASSET ET FASQUELLE, 2009